Comment créer une biographie d'artiste qui vous ressemble vraiment
Parlons bio !
Vous savez ce moment où quelqu’un vous demande de parler de vous et votre esprit devient complètement blanc ? Eh bien, c’est exactement ce qui arrive à la plupart des artistes quand il faut écrire leur biographie. Et pourtant, cette petite présentation est souvent votre première poignée de main avec le monde professionnel de l’art.
Imaginez votre bio comme votre carte de visite verbale. Elle vous précède dans les galeries, les dossiers de candidature, sur votre site web. Autant dire qu’elle mérite qu’on y passe un peu de temps, non ?
Trois formats, trois occasions
Pensez à votre biographie comme à votre garde-robe : vous n’allez pas porter la même tenue pour aller au marché que pour un vernissage, n’est-ce pas ? C’est pareil pour votre bio. Vous avez besoin de trois versions, adaptées à différentes situations.
La version courte, c’est votre tenue décontractée. Entre 50 et 75 mots, elle va sur vos réseaux sociaux, dans les programmes d’expo, partout où il faut faire vite et bien. L’idée ? Dire qui vous êtes, ce que vous faites, et ce petit truc qui fait que vous êtes unique. Un peu comme quand vous vous présentez à quelqu’un dans un vernissage et que vous avez trente secondes avant que la conversation ne bifurque vers le buffet.
La version moyenne, c’est votre tenue de tous les jours professionnels. Environ 150 à 200 mots, elle trouve sa place sur votre site web, dans vos dossiers de présentation. Vous pouvez vous permettre de développer un peu : votre démarche, quelques expos importantes, peut-être une formation qui compte. C’est comme une conversation de café où vous avez le temps de vraiment expliquer votre travail sans endormir votre interlocuteur.
Et puis il y a la version longue, votre tenue de gala. Entre 300 et 400 mots, elle sort pour les gros dossiers, les catalogues, les moments où on veut vraiment tout savoir sur vous. Là, vous pouvez raconter votre parcours, vos influences, comment votre travail a évolué. C’est le format pour les gens qui ont décidé qu’ils voulaient vraiment vous connaître.
Les pièges à éviter (et ils sont nombreux)
Parlons franchement : écrire sur soi-même, c’est bizarre. Et quand c’est bizarre, on fait des erreurs. La plus fréquente ? Écrire à la première personne. Je sais, ça paraît contre-intuitif. Après tout, c’est votre histoire ! Mais dans le monde de l’art, la convention veut qu’on parle de soi à la troisième personne. C’est comme si quelqu’un d’autre vous présentait, ce qui donne une certaine distance professionnelle.
Ensuite, il y a le piège du jargon. Vous savez, ces mots compliqués qui font très intellectuel mais que personne ne comprend vraiment ? Évitez-les comme la peste. Votre grand-mère devrait pouvoir lire votre bio et comprendre ce que vous faites. Si elle fronce les sourcils en lisant, c’est qu’il y a un problème.
Autre écueil classique : vouloir tout dire. Cette petite expo dans une galerie associative en 2012 ? Pas sûr qu’elle mérite d’être mentionnée dans votre bio de 2025. Imaginez votre bio comme une vitrine : vous n’allez pas y mettre toute votre production depuis vos débuts, juste les pièces qui brillent le plus.
Et puis il y a ceux qui écrivent leur bio une fois et ne la touchent plus jamais. Votre bio devrait évoluer avec vous. Si votre dernière mention date de cinq ans, ça envoie un message bizarre, comme si vous aviez arrêté de créer depuis.
Comment bien la construire
Commençons par le commencement : une phrase qui claque. Pas besoin de faire dans le mystérieux ou le trop conceptuel. Quelque chose comme « Sophie Martin travaille la céramique depuis 2015, explorant les liens entre geste ancestral et forme contemporaine. » Direct, clair, intéressant.
Ensuite, développez votre démarche. C’est le moment de raconter ce qui vous anime vraiment. Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin pour aller à l’atelier ? Quelles questions traverse votre travail ? Pas besoin d’un discours philosophique de trois pages, juste l’essentiel de ce qui fait battre votre cœur d’artiste.
Ajoutez quelques jalons importants de votre parcours, en commençant par le plus récent. Cette résidence qui a marqué un tournant dans votre travail ? Cette expo collective dans un lieu prestigieux ? Ces moments qui comptent vraiment dans votre trajectoire.
Terminez par une info pratique : où vous vivez et travaillez. Les programmateurs culturels adorent savoir ça, ça leur donne une idée de votre ancrage territorial.
Ensuite, il y a le piège du jargon. Vous savez, ces mots compliqués qui font très intellectuel mais que personne ne comprend vraiment ? Évitez-les comme la peste. Votre grand-mère devrait pouvoir lire votre bio et comprendre ce que vous faites. Si elle fronce les sourcils en lisant, c’est qu’il y a un problème.
Autre écueil classique : vouloir tout dire. Cette petite expo dans une galerie associative en 2012 ? Pas sûr qu’elle mérite d’être mentionnée dans votre bio de 2025. Imaginez votre bio comme une vitrine : vous n’allez pas y mettre toute votre production depuis vos débuts, juste les pièces qui brillent le plus.
Et puis il y a ceux qui écrivent leur bio une fois et ne la touchent plus jamais. Votre bio devrait évoluer avec vous. Si votre dernière mention date de cinq ans, ça envoie un message bizarre, comme si vous aviez arrêté de créer depuis.
Quelques astuces pratiques
Écrivez toujours à la troisième personne, même si ça vous semble bizarre au début. « Marie Dubois explore… » plutôt que « J’explore… ». Vous vous y habituerez, promis.
Utilisez des verbes qui bougent. « Explore », « questionne », « développe », « crée » plutôt que des formulations molles. Votre bio doit avoir de l’énergie, refléter votre dynamisme créatif.
Faites-la relire par quelqu’un qui ne connaît pas votre travail. Si cette personne comprend tout du premier coup, c’est gagné. Si elle vous demande des explications toutes les deux phrases, il faut simplifier.
Adaptez votre vocabulaire selon qui va vous lire. Un dossier pour une galerie contemporaine ne s’écrit pas exactement comme une présentation pour un marché de créateurs. Restez vous-même, mais ajustez le niveau de langage.
Faites-la vivre
Votre bio n’est pas un monument gravé dans le marbre. Elle évolue avec vous. Prenez l’habitude de la relire tous les ans, à peu près au même moment. Votre anniversaire ? Le début de l’année ? Peu importe, trouvez un repère.
À chaque relecture, posez-vous ces questions : est-ce que cette bio reflète encore qui je suis aujourd’hui ? Y a-t-il des nouvelles réalisations importantes à intégrer ? Des vieilles infos à retirer ? Votre bio doit rester à jour, comme votre CV, mais en beaucoup plus intéressant.
Et rappelez-vous : votre bio n’est pas votre œuvre. Elle est au service de votre œuvre. Elle ouvre des portes, crée de la curiosité, donne envie d’en savoir plus. Ni trop, ni trop peu. Juste ce qu’il faut pour qu’on ait envie de découvrir votre travail.
Alors oui, écrire sur soi reste un exercice difficile pour la plupart d’entre nous. Mais une fois que vous avez votre bio bien construite, bien écrite, qui vous ressemble vraiment, c’est un poids en moins. Et croyez-moi, avoir ce texte sous la main quand une opportunité se présente, ça change tout.